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LA VÉNUS DE QUINIPILY

I. Revue historique et critique

A vrai dire, l'histoire bibliographique de la statue de Quinipily ne commence qu'au XVIIIe siècle. Pour les temps antérieurs, les auteurs, faute de documents, en sont réduits à des récits légués par la tradition, qui ne s'accordent pas toujours, comme nous le verrons plus loin.

Le Président de Robien, qui fut le premier, à partir de i727, à visiter et à décrire, et môme à dessiner les monuments anciens de la Bretagne, fut aussi le premier à parler de la Vénus de Quinipily. Dans son admirable manuscrit, conservé à la bibliothèque de Rennes, on lit le passage suivant :

« On voit a Quinipili, château appartenant au comte de Lannjon, près Baud, evesché de Vannes, une figure de pierre d'environ sept pieds, aujourd'hui défigurée, qui représentait une Vénus. On prétend que sur le bord du Blavet, où elle a été trouvée, elle faisait l'objet d'un culte' particulier ». :

De la part de M. le président de Robiën, "si expert en fait d'antiquités romaines, le laconisme de cette mention laisse assurément percer un doute' sur' l'authenticité .de la statué actuelle de Quinipily. "

Ogéë, dans son Dictionnai7Ye historique et géographique de Bretagne (1779), à l'article Bieuzy, nous donne de plus amples détails, sans nous dire où il les a puisés.