football. Ligue 2 (26 e journée). Trente minutes renversantes

En difficulté pendant une bonne heure, Dijon a modifié son organisation initiale pour renverser le cours d’un match qui ne lui était pas forcément promis.
J.-Y.R. - 06 mars 2011 à 05:00 - Temps de lecture :
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Entré à la pause, Lhadji Badiane a largement contribué au retour incroyable du DFCO.  Photo Philippe Bruchot
Entré à la pause, Lhadji Badiane a largement contribué au retour incroyable du DFCO. Photo Philippe Bruchot

Dire que les changements effectués à la pause ont tout changé, serait exagéré. Mais force de reconnaître que le retour au traditionnel 4-2-3-1a redonné du peps au DFCO. Ainsi, Corgnet, blessé, et Fomen, pas dans le coup, cédaient leurs places Badiane et Zarour.

Le premier nommé prenait le flanc droit, repositionnant ainsi Caceres dans son rôle de neuf et demi qu’il affectionne. Quant au second, il retrouvait l’axe, faisant glisser Paulle sur le flanc gauche de la défense.

Badiane en confiance

Les cartes ainsi redistribuées, Dijon retrouvait de l’allant. Et même si Helstad doublait la mise très vite, les Dijonnais affichaient une bien meilleure mine dans le jeu.

Quasiment inoffensifs en première période, ils faisaient enfin planer un certain danger sur la défense sarthoise.

De même, dans l’entrejeu, Younousse Sankharé, plutôt emprunté pendant les quarante-cinq premières minutes, refaisait surface. Les banderilles se succédaient. Mais c’est du seul côté gauche qu’allait venir le retournement de situation. Et dans l’exercice, Lhadji Badiane, invisible le premier quart de la deuxième mi-temps, mettait le feu aux poudres. Il était ainsi à l’initiative des deux derniers buts dijonnais. Un centre aux six mètres pour Ribas via Isabey puis un penalty provoqué. Son retour en jeu était simplement fracassant. «Cela faisait quelque temps déjà que Badiane était très bien à l’entraînement», soulignait Patrice Carteron.

Le principal intéressé, lui, expliquait : « En ce moment, je suis en confiance et j’ai essayé de donner le meilleur de moi-même. Le coach m’avait demandé de prendre la profondeur, c’est ce que j’aime faire. De plus, j’ai essayé d’anticiper derrière Sebastian (Ribas). »

Un retour gagnant pour lui et une nouvelle bonne carte sortie de la manche de son entraîneur. Après Mandanne, Berenguer, c’est au tour de Badiane d’être le parfait pendant de Bauthéac sur les ailes dijonnaises. De bon augure pour la suite.